Aller au contenu

Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
234
DICTIONNAIRE

recommencer, « et disoit on que ce donmaige estoit advenu par le déflault de maistre Henry Ranconvaulx, lequel se absenta et fut privé de ses gaiges, une espaice de temps ». Il travailla aussi pour le chapitre de la cathédrale. (Bégin. — Terquem.)


RANCONVAL ou RANGUEVEAUX (Jean de). fils du précédent, né sans doute à Metz, exerçait déjà du vivant de son père. En 1468, il fit exécuter des travaux de réparations aux toitures de la cathédrale de Metz. En 1478, il commença la construction de la tour de Mutte, laquelle tour fut terminée au mois d’avril 1483[1]. En 1480 il refit la porte Saint-Thiébault « plus belle, d’aultre façon quelle ne soilloit estre ; et pareillement lad. année fut refaicte la pourte des Allemands beaucopt plus forte et plus magnifique quelle n’es-

  1. Voici, à ce sujet, ce que dit un chroniqueur contemporain, Philippe de Gérard : « Environ la mitte du mois de juillet 1478, fut accomencié ung magnifique et triumphant owraige en la cité de Mets, cest assavoir le grand clochier de la cité auquel est pandue la cloche de Mutte, et fust de cest owraige le maistre principal ouvrics un jantilz compaignon masson de la cite, nomé maistre Bannes de Ranconvaulx, et fut mis environ trois ans pour le parfaire, car moy l’escripvain de cest, il men souvient bien, et fus en ce temps mis demourer en l’abbaye de Saint-Mertin devent Mets, auquel heu je allois à l’escolle, et sçay a vray que on mois d’octobre lan 1481, fust cest owraige exquis ainsy triumphament faict et eschevé (M. Bégin assure que cette tour ne fut achevée qu’au mois d’avril 1483), come chescun le peult veoir, et y olt led. maistre Hannes louange et honneurs, car entre mil clochicrz cest une belle piesse d’ewre. Cestuy maistre lia nnes estoit grant geometricien et espert en chiffre et argorime, et grant owiet de son mestiet, et ainsy est il a croire, car a l’owraige coignoit on l’ouvriet, et ny ait personne qui sceut croire le plonc et le fer qui est dedans cestuy ciochiet, car toutes les pier du dedans de cestuy owraige sont touttes en cranponées en fers et en plonc, et est dedans enclos que on n’en voit rien. »