année l’institut lui décernait, dans sa séance du 5 avril, le prix du concours ouvert sur cette question ; « Examiner quels ont été chez les différents peuples les progrès de cette partie de l’architecture, que l’on nomme la science de la construction des édifices, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. » Vers la même époque Rondelet, qui cultivait les lettres latines en même temps que l’architecture, publia une traduction, avec le texte en regard, des « Commentaires de Frontin sur les aqueducs de Rome ». Il venait d’obtenir le prix de l’institut lorsque la coupole de la Halle au blé de Paris, construite en bois, à la Philibert De l’Orme, fut détruite par un incendie. Il publia alors un mémoire sur les différents modes de construction à employer pour remplacer cette coupole, soit en brique, soit en pierre ou en fer ; toutefois l’emploi de la pierre était conseillé de préférence par Rondelet. On sait que cette coupole fut construite en fer par Bélanger ; néanmoins l’administration, voulant récompenser Rondelet, dont l’intervention dans cette affaire avait été toute désintéressée, le nomma inspecteur général des travaux. En 1806, la chaire de stéréotomie de l’École des beaux-arts, étant devenue vacante, lui fut donnée par le suffrage unanime des professeurs de cette École. La même année il fut nommé membre du comité consultatif des bâtiments de la Couronne. En 1814 il fut fait chevalier de la Légion d’honneur, et en 1815 il entra à l’institut. Il mourut à Paris le 26 septembre 1829, âgé de quatre-vingt-six ans accomplis. (Quatremère de Q., Not. hist. — Rens. mss. — Vaudoyer, Disc. sur la tombe de Rondelet.)
ROQEELIN (Jean). En 1497 ou 1498 il construisit les deux piliers des « belles clerevoies » de l’église abbatiale de Saint-Bertin. Ce travail ne lui fut confié qu’à la condition qu’il façonnerait lui-même les ogives. En 1499 il travaillait