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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/293

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DICTIONNAIRE

marquablcs de Soufflot sont, après l’église Sainte-Geneviève, l’École de Droit, sur la place du Panthéon ; le Trésor et la grande sacristie de Notre-Dame de Paris (1756)[1] ; la fontaine de l’Arbre-Sec, construite sur l’emplacement de l’ancienne Croix du Trahoir (1775)[2] ; la maison du duc de Lauzun, au Roule (ancienne banlieue de Paris) ; le guichet de Marigny, qui existait sous la grande galerie du Louvre ; les vingt pavillons servant de boutiques élevés sur les demi-lunes des piles du Pont-Neuf et qui furent détruits en 1854. Il fit en outre exécuter sur ses dessins, à Ménars, près Blois, l’orangerie du château : à Chatou, près Saint-Germain en Laye, un château pour Berlin, ministre de Louis XVI, lequel château était élevé au milieu d’un parc orné de grottes et de pièces d’eau, et près d’une terrasse bordant la Seine ; au Mans, l’église de la Visitation. Soufllot mourut à Paris, dans les bras de son ami l’abbé de l’Épée, le 29 août 1780[3]. Ses restes furent exhumés en

  1. Cette sacristie, saccagée et détruite en 1831, était située sur le liane méridional de la cathédrale de Paris, entre la chapelle de saint Pierre, martyr, et celle de saint Denis et saint Georges.
  2. Le programme donné prescrivait à Soufllot de combiner avec cette fontaine un logement destiné à recevoir les juges pendant les exécutions. En effet, non-seulement les faux monnayeurs étaient pendus à la croix du Trahoir, mais on y faisait aussi d’autres exécutions quand la place de Grève était embarrassée. Le grand conseil avait le droit d’y envoyer ceux que ses arrêts en matière criminelle avaient condamnés à des peines afflictives.
  3. C’est à tort que la plupart des biographes le font mourir en 1781 ; Soufflot mourut en 1780. La meilleure preuve qu’on en puisse donner, c’est une copie de son acte mortuaire : « Le dit jour (31 août 1780), enterrement de Jacques-Germain Soufflot, chevalier de l’ordre du Roy, architecte et intendt général des bâtiments de S. M., honoraire associé de l’Acad. Roy. de peinture et sculpture, contrôleur général des bâtiments de la ville de Lyon, garçon, âgé d’environ