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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/96

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS

époque cet artiste, qualifié de maître des œuvres de l’église Saint-Wast, d’Arras, fut appelé à donner son avis sur un différend qu’avait la ville de Béthune avec deux entrepreneurs. (Mélicocq, Art. du Nord.)


LHOTE présenta un premier plan pour la construction du grand théâtre de Bordeaux, mais ce plan ne fut pas agréé. Plus tard, en 1773, Louis ayant été chargé de cet édifice, il employa Lhôte comme dessinateur. En 1783 il fit un projet de distribution des terrains du château Trompette, dans la même ville. En 1790, il était président de l’Académie d’architecture, sculpture et peinture de Bordeaux. Il a construit, rue Esprit-des-Lois, l’hôtel qui a été occupé dans ces derniers temps par la succursale de la Banque de France. (Detcheverry, Théât. de Bordeaux.)


LIBERGIER (Hugues) fut l’architecte de l’église Saint-Nicaise, de Reims, qu’il commença en 1229. Il mit, dit-on, trente ans à la bâtir, mais sans pouvoir accomplir son œuvre ; il éleva le portail, les deux tours, la nef et ses collatéraux. Robert de Coucy lui succéda, et fit le chœur et les chapelles du rond-point. Libergier mourut en 1263 et fut inhumé dans l’église qu’il avait bâtie, laquelle fut vendue comme bien national pendant la Révolution et démolie. Il faut rendre cette justice aux démolisseurs qu’ils ne s’opposèrent pas à ce que la dalle tumulaire qui recouvrait les restes de Libergier fut transportée et conservée à la cathédrale, où on la voit encore. Cette pierre est gravée et représente le grand architecte tenant de la main gauche une verge graduée, et de la droite un modèle d’église avec deux flèches, comme Saint-Nicaise. À ses pieds sont gravés un compas et une équerre ; à droite et à gauche de la tête sont deux anges tenant des accessoires. Au pourtour de la dalle on lit l’inscription qui suit :