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DICTIONNAIRE


LA GUÉPIÈRE (Jacques de) fut reçu membre de l’Académie d’architecture en 1720, et mourut en 1730. Il existe dans les archives du département de l’Yonne un devis dressé par cet architecte pour la construction d’une grande partie des bâtiments du château de Noslou, qui appartenait à l’archevêché de Sens. (Quantin, Invent.)


LA GUÉPIÈRE (Philippe de), probablement fils du précédent, fut architecte et directeur général des bâtiments du duc de Wurtemberg Charles-Eugène. Il occupait ces fonctions lorsqu’il publia, en 1750, cet ouvrage : « Plans, coupes et élévations de différents palais et églises », 1750. In-fol. En 1765 il était à Stuttgard, où parut sous son nom un « Recueil d’esquisses d’architecture », représentant plusieurs édifices de sa composition, dont quelques-uns furent construits par lui-même. Ces compositions sont exécutées à l’eau forte, et quelques-unes d’entre elles portent la date de 1750. On doit aussi à cet architecte l’Hôtel de ville de Montbéliard, construit par lui vers 1775[1], la décoration intérieure de l’ancienne bibliothèque

    tions en l’honneur des sauveurs de la patrie ; les matériaux se fussent tirés des démolitions des portes et des murs de la ville. Le devis de tous les travaux montait à 180,000 fr. Malgré la pénurie de la caisse municipale, on n’éprouva pas le moindre embarras pour trouver cette somme : tous les habitants devaient la remplir à l’aide de dons volontaires, sous peine d’étre notés comme égoïstes ; on les força, en outre, de contribuer de leur propre personne il l’exécution des travaux. Les ouvrages commencèrent et l’affaire allait bien, lorsque l’arrestation des ultra-révolutionnaires refroidit le zèle des patriotes : les dons s’arrêtèrent, les citoyens terrassiers restèrent chez eux ; bientôt l’hiver, les pluies et les dégels, changèrent le monument en un amas de boue, et le conseil de la commune, qui avait voté la Montagne, décida que de nouveaux travaux seraient entrepris pour remettre les choses dans leur premier état » (De Buzonnière.)

  1. « La première chose que l’on me fit voir à mon retour à Mont-