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DES ARCHITECTES FRANÇAIS


Sainte-Geneviève et le pavillon de la Ménagerie du château de Sceaux. (Rens. part. — Dussieux.)


LA HIRE ou LA HIERRE (Jean) était, en 1595, « conducteur des œuvres de maçonnerie » du duc de Lorraine. Il construisit alors, dans les dépendances du palais ducal de Nancy, la tour destinée à renfermer le Trésor des Chartes. Par lettres-patentes du 12 février 1612, il fut nommé « maître et conducteur des bâtiments de Son Altesse », en considération, disent les lettres du duc Henri II, « de l’expérience, capacité et suffisance qu’il a en architecture, et dont il a donné des preuves par plusieurs desseins dudict art que, de notre commandement exprès, il a dressés, et notamment pour les perspectives qu’il a faictes des six grandes tables de la pompe funèbre du feu duc, desquelles tables est inventeur Claude de la Ruelle ». En 1601, en sa qualité de « maistre et conducteur des bastiments de S. A. », il fit établir en la chambre de la duchesse de Bar « un cabinet artificiel, suspendu et advancé du dedans du jardin de la court » ; à la même époque deux maçons, Toussaint Maréchal et Lambert Charles, furent chargés par lui de « désasseoir et rasseoir de hault en bas, à leurs frais et dépens, les piliers de pierre soutenant les arcades de la galerie du chasteau ». En 1610 il érigea une « Maison aux fourrières devant le quartier de Mgr de Vaudemont ». De 1626 à 1627 il lui fut payé des honoraires par l’administration municipale de Nancy, pour avoir fait plusieurs dessins d’arcs triomphaux et de pyramides, à l’occasion de l’entrée du duc de Lorraine dans cette ville.

    béliard, dit Mme d Oberkirch dans ses Mémoires, ce fut le nouvel Hôtel de ville remplaçant celui qui avait été démoli deux ans auparavant. Il a coûté 80,000 livres et fait beaucoup d’honneur à M. La Guépière, qui l’a construit. »