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Page:Lancereau - Pantchatantra, ou les Cinq Livres, 1871.djvu/9

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AVANT-PROPOS.



I


De tous les recueils d’apologues et de contes de la littérature sanscrite, le Pantchatantra ou Les Cinq Livres est le plus ancien qui soit parvenu jusqu’à nous. Cet ouvrage, connu encore sous le nom de Pantchopâkhydna (Les Cinq Collections de récits), est une compilation due à un brâhmane nommé Vichnousarman, lequel est représenté à la fois comme narrateur des fables et comme auteur du livre. Composé de récits dont quelques-uns se retrouvent dans divers monuments littéraires, et de citations empruntées aux législateurs, aux moralistes, aux poètes, le Pantchatantra a dû nécessairement subir, depuis l’époque où il a été rédigé, de nombreuses modifications. Wilson, qui a donné une analyse détaillée de ce livre[1], en avait trois manuscrits entre les mains. Il nous apprend que ces manuscrits présentent entre eux de grandes différences. Kosegarten, à qui l’on doit la première édition d’un texte sanscrit du Pantchatantra[2],

  1. Analytical Account of the Pancha Tantra, illustrated with occasional translations, dans Transactions of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, t. I, London, 1827, p. 155-200.
  2. Pantschatantrum sive Quinquepartitum de moribus exponens ex codicibus