Page:Landon - A Lhassa, la ville interdite.djvu/19

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cilement de plus habiles commerçants. Nous avons, comme premier résultat, affranchi en partie ce peuple, du terrible cauchemar de la domination sacerdotale, et nous avons vu, à des signes indéniables, qu’il était mieux disposé pour nous après notre arrivée à Lhassa, qu’auparavant. Grâce à l’admirable conduite de nos troupes, la confiance des Tibétains nous fui entièrement acquise. Villageois et marchands se pressaient dans nos camps. Nos soldats circulaient, sans être molestés, dans toutes les parties du bazar de Lhassa. Nos officiers furent admis visiter les sanctuaires les plus vénérés. Le capitaine O’Connor, qui fut mon bras droit dans mes relations avec les Tibétains, a été reçu par le Tashi Lama de Shigatsé, non seulement avec une réelle déférence, mais même avec une incontestable cordialité. Enfin — et ceci n’est pas le moindre des résultats que nous ayons obtenus, les marchands de laine du Tibet sont déjà en train de conclure des arrangements commerciaux avec l’Inde.

De quelle façon cette campagne fut-elle menée ? Personne ne pouvait mieux le raconter que M. Landon. Il a montré l’habileté la plus intelligente à s’initier aux mystères du Tibet ; il a su pleinement rendre la beauté des merveilleux paysages dont le souvenir, à mon avis, reste le plus fascinateur parmi tous ceux que nous rapportons de cet étrange pays. Je n’ai pas eu le bonheur de lire