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Japha, élève de Schumann, avec laquelle il restera toujours « bon camarade » et qui lui révèle quelques-unes des œuvres de son maître, — celle aussi du violoniste hongrois Remenyi, qui lui fait entendre des danses populaires de son pays (premier contact de Brahms avec la musique tzigane), et il part avec lui en tournée à travers l’Allemagne du Nord (1853).

Une tournée ! Grave entreprise, et dont il ne pouvait prévoir les si heureuses conséquences !

Il avait alors vingt ans. « C’était un jeune homme mince, avec de longs cheveux blonds, une vraie tête de saint Jean. Les yeux brillaient d’énergie et d’esprit. »[1] Avec cela, « une apparence d’enfant, une voix claire : et dans son petit complet d’été gris, il avait un air tout à fait intéressant. »[2]Un peu plus tard, Berlioz, puis le graveur Allgeier diront que son profil ressemble, d’une façon saisissante, à celui de Schiller.

En quittant la maison familiale, Brahms fit promettre à sa mère de lui écrire toutes les semaines une lettre de quatre pages. La mère promit. C’était beaucoup s’engager. La pauvre

  1. Wüllmer.
  2. Dietrich.