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des sentiments trop fins, trop vrais et trop brûlants, une trop immédiate intimité du cœur pour le public ».

La deuxième Sonate pour violon, op. 100 (1887) en la majeur est la digne sœur de la sonate en sol majeur. Elle lui ressemble à bien des égards. Elle fut composée en 1886 au bord du lac de Thoune. Les Allemands l’ont surnommée « Thuner-Sonate ». C’est encore de la musique douce, tendre, et calme, d’une « céleste sérénité ». C’est toujours la même paix du cœur, cette fois aussi peu voilée que possible de mélancolie.

La sonate op. 100 est très courte : l’exécution n’en dure qu’un quart d’heure, et la forme en est des plus simples.

Dans l’Allegro amabile du début l’exposé du deuxième thème succède sans transition à celui du premier. Vient ensuite un développement assez bref ; puis la réexposition, sans introduction d’éléments nouveaux, enfin la coda, tout cela très ingénieux mais très sobre.

On remarquera que la première mesure du premier thème reproduit textuellement le commencement du « Preislied » des Maîtres chanteurs :