Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/101

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C’est donc une aberration politique, une folie, un crime que de favoriser l’Islam, de le soutenir, de l’imposer aux indigènes ; car, on va jusque là : on a obligé les Kabyles, qui n’en avaient pas et qui n’en voulaient point, à se construire des mosquées.

Par contre, moins les Arabes seront musulmans, moins ils seront fanatiques, et plus nous aurons de chance de les gagner, de nous les attacher. Dès qu’un Kabyle est chrétien, il dit : « Je suis français ! » L’Arabe ne peut pas comprendre que le baptême ne soit pas pour lui un acte de naturalisation.

La seule tentative sérieuse et profonde d’assimilation, c’est donc, toute préoccupation d’apostolat religieux mise à part, la Christianisation ; car, si la libre-pensée arrive à détourner les Arabes de la mosquée, elle ne les détourne pas des zaouïas. Elle les laisse sous la coupe des sociétés secrètes.