Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/128

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toujours tendre, toujours mère. Et, si l’homme n’est qu’un enfant, si le pécheur est tombé trop bas, elle sait l’atteindre quand même : elle se penche un peu plus.

Chez elle, pas d’inconséquences : la foi concorde avec la loi ; la croyance, avec la vie. La religion extérieure n’est que l’expression, l’expansion, l’épanouissement de la religion intérieure.

Pour être bon, pour être pur, point n’est besoin de l’oublier, ni d’en sortir. Plus on s’y enfonce, plus on se sent devenir meilleur. Et, si parfaits qu’ils soient, elle montre encore aux Saints des perfections plus belles, des sommets plus élevés à gravir.

L’Islam, qui s’agriffe à elle comme, après le chêne, une liane folle, touffue, malsaine, pour l’étrangler dans son étreinte nerveuse, l’Islam a du moins cela de bon qu’il met en relief, par contraste, la transcendance du Catholicisme.