Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sant à Stamboul, la tâche que laissaient encore inachevée et le triomphe des flottes catholiques à Lépante, en 1571, et la victoire de Sobieski, à Vienne, en 1683.

Trois semaines ont suffi aux Bulgares, aux Serbes, aux Monténégrins, appuyés par les Grecs, pour bousculer et balayer cet empire turc dont les grandes puissances cherchaient en vain depuis si longtemps, sans oser s’y résoudre, à débarrasser l’Europe.

Si tous ces bulletins de victoires, mêlés, dans la presse, aux échos de la campagne du Maroc, n’avaient ramené tout à coup au premier plan de l’actualité, le monde de l’Islam, ce petit livre, vraisemblablement, n’aurai pas vu le jour.

Mais tout ce qui peut projeter un peu de lumière sur le mystère où s’enveloppe toujours l’âme musulmane, excite aujourd’hui la curiosité publique ; et, plus encore que le désir de répondre aux questions qui sont sur toutes les lèvres, le besoin de protester contre les informations fantaisistes qui tombent parfois de haut