Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/351

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Il est, maintenant, des effets du développement des transports sur les quels nous pourrons passer, car nous en avons déjà parlé suffisamment. Rappelons seulement que les transports plus faciles, élargissant la concurrence, sont un des facteurs les plus puissants de la concentration de la production.

Quant aux conséquences du progrès des transports qui ne sont plus d’ordre purement économique, il ne nous convient pas de les étudier ici. Ce sera assez de dire qu’il faut rapporter à cette cause : l’accroissement des grandes villes ; la multiplication des relations de toutes sortes entre les différentes parties de chaque pays comme entre les différents pays, la circulation rapide et intense des nouvelles, des idées ; l’augmentation des causes de conflits entre les États, comme aussi l’établissement d’une solidarité d’intérêts toujours plus étroite entre ces États, etc.

2. Les principales sortes de transports.

182. Les transports maritimes. — Si l’on veut procéder à une re vue des principales sortes de transports, on peut considérer d’abord les transports par eau, puis les transports par terre ; et il convient de mettre à part les postes, télégraphes et téléphones, bien que la poste se serve des transports des deux premières catégories pour faire parvenir à destination les lettres et autres objets dont elle se charge d’assurer la transmission. En fait de transports par eau, les plus importants sont ceux qui se font à travers les mers. Ici, la voie est fournie par la nature, et elle est ouverte librement à tous ; ce n’est guère qu’aux points de départ et d’arrivée des lignes de navigation, dans les ports, qu’on trouve des ouvrages exécutés par la main de l’homme ; et ces ouvrages sont des créations, à l’ordinaire, des États, des villes, lesquelles, même si elles imposent des taxes aux navires qui y séjournent, n’ont pas cherché cependant, en les construisant, à faire ce qu’on appelle des affaires « commerciales ». Si donc on néglige certaines entreprises accessoires — les docks et entrepôts, toutes ces entreprises qui s’occupent du chargement et du déchargement des navires, comme de l’emmagasinement des marchandises —, les seules entreprises qui s’occupent du transport par eau sont les entreprises de navigation[1].

Les véhicules que ces entreprises emploient, les navires, sont mus tan tôt par le vent, tantôt par la vapeur. La navigation à vapeur offre relative ment à la navigation à voile des avantages que l’on connaît assez ; aussi gagne-t-elle constamment sur cette dernière. Si la navigation à voile se

  1. Sur la navigation maritime, voir dans le Handwörterbuch, au t. VI, l’article Schiffahrt (Statistik), par Lexis.