Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/390

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Capital versi’ 1815 Encaisse 1875 1901 Banque de France . . . 188,5 182,5 1.665 3.622 Crédit lyonnais . . . Société générale. . . Comptoir d’escompte . Crédit industriel . . .Société marseillaise Les cinq banques pré- 37,5 60 80 15 5 197 Dépôt» 1875 Cortefooille, mini et reparu 1007 1875 W»7 279 512 (comptes courants dei partieulierii) 1.195 1.841 250 125 150 20 15 — — — — — 149 85 64 10 3 155 211 122 63 14 1.789 1.160 1.057 191 47 217 150 101 89 25 1.384 799 816 168 99 550 61 333 565 4.247 562 3.268

On remarquera surtout, dans les chiffres de ce tableau, le montant des sommes confiées aux grandes banques. Et il importe d’indiquer que les cinq banques mises dans ce tableau à la suite de la Banque de France ont la part de beaucoup la plus importante dans les émissions de titres qui se font chez nous. En même temps qu’elles ont la garde, ou plutôt qu’elles sont chargées de l’emploi de la plus grande partie de l’argent disponible de la France, ce sont elles qui dirigent, peut-on dire, les placements de nos capitalistes.

205. Dans les autres pays. — En Allemagne, le même mouvement de concentration s’est produit, dans la banque, que nous avons constaté en France[1]. Il a été d’ailleurs précipité, dans ce pays, par certaines causes particulières, à savoir par l’action de la législation — notamment de la loi de 1896 sur les Bourses —, et par la crise économique de 1900-1901. En juillet 1905, le capital des neuf banques principales de Berlin s’élevait à 1.099 millions de marks, alors que le capital de fondation de ces mêmes banques n’avait été que de 206,3 millions.

La concentration des banques, au reste, s’est opérée en Allemagne autre ment qu’en France. Tandis qu’en France les grandes sociétés de crédit couvraient le pays de leurs succursales et étouffaient par leur concurrence les banques locales, en Allemagne la concentration se faisait principale ment par amalgamation. Au 31 décembre 1904, le Crédit lyonnais, le Comptoir d’escompte et la Société générale avaient, réunis, 901 bureaux,

  1. Sur les banques allemandes, voir Depitre, ouv. cité, et Raffalovich, Le marché financier, 1905-06, pp. 12, 398-410, 426-430.