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Traité populaire d’agriculture

La plante renferme donc dans sa substance des matières minérales, des composés inorganiques.

Nous commencerons par l’étude de ces derniers composés.

ARTICLE PREMIER.

Composés inorganiques des plantes.

Nous retrouvons dans les plantes la plupart des matières minérales que nous avons étudiées dans la composition du sol.

Voici les noms :

La silice, le soufre, le phosphore, le chlore, la potasse, la soude, la chaux, la magnésie, l’alumine, l’oxyde de fer et celui de manganèse.

Nous ne répéterons pas ici ce que nous avons dit, dans une autre partie de ce traité, sur la silice, la potasse, la soude, la chaux, la magnésie, l’alumine et l’oxyde de fer[1].

Quelques mots sur les autres composés inorganiques suffiront à compléter les connaissances élémentaires que nous devons avoir sur cette partie de la composition chimique des plantes.

I.Soufre. — Tout le monde connaît cette substance, et la connaît assez pour qu’il ne soit pas nécessaire de parler de ses propriétés.

Ce n’est pas à l’état de soufre libre que cette substance se trouve dans les cendres des végétaux ; le soufre y est au contraire combiné avec l’oxygène, et de cette union est résultée une substance nouvelle connue sous les noms d’acide sulfurique, d’huile de vitriol. Cet acide sulfurique ne se trouve pas à l’état de liberté dans les plantes, il en brûlerait les organes ; dans leurs

  1. Voir pages 19 et suivantes.