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Traité populaire d’agriculture

Nous pouvons diviser ces règles en générales et en particulières.

Comme l’indique leur nom, les règles générales s’appliquent à l’universalité des méthodes culturales ; elles dominent les circonstances particulières et s’imposent au cultivateur, quelle que soit la position dans laquelle il se trouve.

Ainsi que le démontre l’observation, ces règles découlent naturellement des principes scientifiques ; aussi peut-on leur donner le nom de règles ou principes scientifiques.

Les règles particulières naissent de circonstances spéciales ; le climat, le sol, les débouchés, la main-d’œuvre, les capitaux : voilà autant de circonstances qui influent sur la méthode culturale. Il faut compter avec elles, si l’on ne veut pas s’exposer à de graves mécomptes.

Ces règles particulières portent le nom de règles ou données de la pratique.

Une alliance intime doit exister entre les principes scientifiques et les données de la pratique.

C’est la condition essentielle du succès.

Nous ne l’oublierons point dans l’étude que nous allons faire de l’art agricole. Nous pouvons tout d’abord diviser l’art agricole en deux parties entièrement distinctes :

1ola première, comprenant les différentes opérations culturales, la culture proprement dite et du sol et des plantes : culture ;

2ola seconde, traitant de l’ordre dans lequel doivent se succéder les différentes cultures auxquelles est soumis le sol : ordre de culture.