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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/389

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Traité populaire d’agriculture

4oOn ne donne point de buttage ; les autres soins d’entretien, sarclage, binage, éclaircissage, se donnent comme pour la betterave, avec les mêmes instruments et de la même manière.

IV.La récolte des navets se fait comme celle de la betterave, à la main ou à la charrue sans versoir. On pratique le décolletage et on se sert des feuilles pour recouvrir les tas que l’on fait avec les racines.

Les rutabagas donnent entre 25 et 50 mille livres de racines par arpent ; les rabioles, entre 15 et 30 mille livres.

IV
DE LA CAROTTE.

« Il n’est pas, dit un agronome, de racine fourragère qui soit plus goûtée de tous les animaux et qui leur réussisse mieux. Le principe aromatique et excitant qu’elle contient lui assure la préférence sur la pomme de terre, les raves, les choux-navets et même la betterave. Elle contient, à poids égal, un peu moins de parties nutritives que la pomme de terre, mais son produit est plus considérable et compense largement cette différence. Les chevaux en sont surtout très avides et elle peut, sans inconvénient, leur tenir lieu d’avoine. La carotte donne au lait et au beurre une qualité supérieure ; elle est pour les brebis et les agneaux le meilleur fourrage. Enfin, si on la fait cuire à moitié, elle engraisse rapidement les porcs et donne au lard une excellente qualité. Ses fanes, très abondantes, sont aussi très recherchées par les bestiaux. »

Mais il faut compter aussi avec quelques désavantages que présente la culture de cette racine. Nous apprendrons facilement à les reconnaître.