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Traité populaire d’agriculture

V

DU PANAIS.

Suivant Mathieu de Dombasle, aucune racine n’est, plus profitable pour l’engrais des bêtes à cornes, des cochons et pour la nourriture des vaches laitières.

C’est une racine qui ressemble beaucoup à la carotte ; elle appartient à la même famille.

On en connaît deux variétés principales : 1o le panais rond, c’est celui que l’on cultive dans les jardins et que l’on destine à l’alimentation de l’homme ; 2o le panais long, que l’on donne aux animaux et que l’on cultive en plein champ.

I. Le panais veut une terre profondément défoncée, un sol richement fumé ; il préfère un terrain calcaire.

II. Il occupe dans la rotation la même place que la carotte.

III. La culture du panais et celle de la carotte sont les mêmes ; mais on sème le panais plus clair ; toutefois, comme ses graines sont un peu plus grosses, on en répand trois à quatre livres par arpent.

Les soins d’entretien sont les mêmes que pour la carotte.

IV. La récolte se fait à l’aide de la charrue dont on se sert pour arracher la betterave.

On pratique de même l’opération du décolletage.

Le panais produit moins que la carotte dans une terre médiocre, mais souvent davantage dans un sol riche où son rendement atteint facilement 25,000 livres et 30,000 livres par arpent ; il donne en feuilles la moitié de son poids en racines.