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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/400

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Traité populaire d’agriculture

Cette opération se fait en battant les têtes sur un billot, ou encore à l’aide d’un maillet de bois avec lequel on frappe d’une main les têtes que l’on tient de l’autre sur un billot.

On fait aussi usage d’une drège qui se compose d’un peigne à dents de fer longues de 15 à 18 pouces, monté sur le milieu d’un banc. Deux ouvriers se mettent à cheval sur le banc, et en engageant les têtes des poignées entre les dents du peigne, puis en tirant les bottes vers eux, ils en détachent la graine qui tombe sur une toile placée au-dessous du banc.

L’opération marche ainsi très rapidement.

Lorsque la graine de lin est séparée de sa tige on l’étend, si le temps est sec, sur des draps au soleil, pour qu’elle puisse achever sa dessiccation. Si le temps est humide, on met les capsules à l’abri ; on les étend alors sur l’aire (la batterie) d’une grange, en une couche mince et uniforme, ayant soin de laisser ouvertes les portes du local, afin qu’il s’y établisse un courant d’air.

On ne doit pas opérer la dessiccation de la graine à l’aide d’une chaleur artificielle, si l’on ne veut pas s’exposer à obtenir une graine ridée, peu riche en substances nutritives.

Lorsque la graine est sèche, on la bat et on la passe au tarare (crible), qui la nettoie.

Après la séparation de la graine on procède à l’extraction de la filasse.

Il y a dans le lin une matière gommeuse, résineuse en même temps, qui tient unis les filaments de l’écorce et qui s’oppose à leur séparation.

On détruit cette adhérence des filaments en faisant disparaître cette substance gommeuse.

La fermentation décompose cette dernière.

On obtient la fermentation voulue :

1oen exposant le lin aux influences combinées de