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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/408

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Traité populaire d’agriculture

appelées aromatiques, parce qu’en général elles sont remarquables par leur arôme.

De ces plantes nous n’étudierons ici que le tabac.

DU TABAC.

On cultive ici en Canada plusieurs variétés de tabac. Nommons le tabac du Connecticut à larges feuilles, le tabac de la Virginie à feuilles droites se terminant en longue pointe, le tabac de la Havane.

I.Le tabac aime un climat chaud ; il donne néanmoins d’abondants produits sous notre ciel plus froid ; mais d’un autre côté ses graines n’ont pas toujours le temps d’arriver à une parfaite maturité.

Un sol de consistance moyenne, riche, profond, retenant pendant l’été une fraîcheur suffisante ; une terre neuve, riche en humus : voilà les terrains que le tabac affectionne.

II.Le tabac, venons-nous de dire, aime un sol riche, nous pouvons ajouter, anciennement fumé ; la terre doit être aussi nette de mauvaises herbes. Le tabac a donc sa place à la suite des récoltes sarclées.

Toute récolte peut lui succéder et de nombreux essais ont établi parfaitement que le tabac peut se succéder à lui-même pendant plusieurs années.

III. — 1o La meilleure préparation du sol pour cette culture est celle des récoltes sarclées. Si l’on ne peut y avoir recours, on fume le terrain dès l’automne précédent et l’on enterre immédiatement le fumier par un premier labour.

Au printemps, avant le repiquage, on donne un labour qui croise le premier, suivi du nombre de hersages nécessaires pour mélanger la terre, détruire les mauvaises herbes.