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Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/423

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Traité populaire d’agriculture
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obtenir si l’on a à sa disposition une grande étendue de prairies, ou la facilité d’obtenir des engrais du dehors.

2oBras disponibles. « La culture des plantes même les plus utiles, mais qui exigent un travail extraordinaire, ne peut, dit un agronome, être pratiquée là où les bras manquent ou sont à un prix si élevé que le salaire absorberait d’avance tout le profit que l’on peut espérer. » Cependant on peut, au moyen des instruments d’agriculture perfectionnés, remplacer pour la plupart des cultures les bras d’hommes par le travail des animaux.

3oUne troisième considération dans le choix des plantes, c’est la distance de la ferme aux champs. À ce point de vue, d’une importance réelle en pratique, on ne doit pas cultiver sur des terres éloignées des plantes qui exigent des visites fréquentes, ou qui, donnant un produit considérable en poids, nécessitent des transports nombreux et coûteux.

4oLes besoins de l’exploitation et le placement des produits doivent être consultés dans le choix des plantes.

« Semez des navets, nous dira l’Anglais. Plantez des pommes de terre, nous dira l’Allemand. Cultivez le trèfle et les plantes fourragères, nous crieront-ils tous deux à la fois. Faites-les venir dans votre assolement tous les quatre ans.

— Très bien ; mais qu’en ferons-nous ?

— Faites manger les navets à vos moutons.

— Nous n’en avons point.

— Convertissez vos pommes de terre en esprit, vos betteraves en sucre.

— Nous manquons des fabriques nécessaires.

— Faites consommer vos fourrages à vos vaches. —