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Traité populaire d’agriculture

tion de les préserver de la pluie. Dans ce cas, la chaux se gonfle et se divise plus lentement. Quand elle est arrivée à son état de division la plus extrême, on mélange bien la terre et la chaux et on répand le tout sur le terrain.

Un troisième moyen consiste à éteindre la chaux directement dans l’eau. Rien de plus facile. On la met dans des paniers et on la plonge dans l’eau ; après quelques secondes d’immersion on la retire. L’extinction marche alors très rapidement et permet d’épandre immédiatement la chaux. Cette méthode demande plus de main-d’œuvre, mais elle permet d’agir plus promptement et surtout met à l’abri des chances de pluie.

Un quatrième moyen consiste à semer la chaux à la volée, par un temps calme. Préalablement la chaux s’est éteinte, sous un abri, à l’aide de l’humidité de l’air, ou encore à l’aide de l’eau qu’on jette en petite quantité.

La quantité de chaux qu’il faut employer pour amender un terrain peut être estimée, dose moyenne, à quarante minots par arpent.

La chaux qu’on emploie n’a pas toujours le même degré de pureté.

Il est facile de s’en assurer par l’analyse.

On agit comme pour la marne.

On prend une quantité déterminée qu’on pèse après l’avoir desséchée. On traite la pierre calcaire par l’acide nitrique ; on filtre, on lave ; on pèse le résidu.

La différence entre les deux pesées donnera le poids du calcaire et établira en même temps le degré de pureté de la chaux que l’on emploie.

Suivant la nature du résidu ou mieux encore, pour généraliser, suivant la nature des substances que l’on trouve mélangées à la chaux, on divise cette dernière en quatre variétés principales :