Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/633

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théorie des trois périodes, théologique, métaphysique et positive, la partie négative du système et qu’il ne resterait que deux idées pour la partie positive : « une certaine hypothèse historique » et « une certaine classification des sciences. » En réalité, le mérite de Comte consiste essentiellement dans l’élucidation et la démonstration logique du concept « positiviste », qui est propre à ce philosophe. Voir des détails plus précis dans Dühring, Kritische Geschichte der Philosophie, zweite Auflage, Berlin 1873, p. 494-510.

50 [page 89]. Grundsätze der Philosophie der Zukunft, Leipzig 1849, p. 81, § 55.

51 [page 91]. Ces propositions se trouvent dans les §§ 32, 33, 37 et 39 des Grundsätze der Philosophie der Zukunft.

52 [page 93]. Ibid., § 34.

53 [page 94]. Ibid., § 40 et 42.

54 [page 97]. Philosophie der Zukunft, §§ 42, 61 et 62. — Ces passages, d’une importance essentielle, ont été omis par Schalter, entre autres[1] ; aussi ne faut-il pas s’étonner si cet écrivain a identifié la morale de Feuerbach avec celle de Stirner et s’il conclut en déclarant que l’égoïsme et la sophistique, « la démoralisation systématique de l’esprit », sont les conséquences inévitables des principes de Feuerbach. — Remarquons encore ici que l’on devait naturellement être tenté de comparer le « tuisme » de Feuerbach à l’ « altruisme » de Comte mais il eût fallu de longues explications pour faire ressortir le point commun aux deux systèmes, tout en évitant d’exagérer la ressemblance. Feuerbach prend toujours pour point de départ l’individu, qui cherche à se compléter par autrui et n’est poussé que par l’égoïsme à agir dans l’intérêt général. Chez Comte, le point de départ est la société et la sociabilité humaine ; sa règle de morale : « vivre pour autrui » ne découle pas spontanément, comme la passion, de notre intérieur ; elle a besoin d’être appuyée par la pensée du devoir envers la société.

55 [page 112]. Il est fait le plus grand abus du mot « hypothèse » dans les « considérations finales » de Force et Matière, p. 259 et suiv. de la première édition. Ici même les dogmes religieux reçoivent le nom d’hypothèses. Par contre, un emploi correct du langage se trouve par exemple dans Nature et Esprit, p. 83, où l’atomistique est appelée une « hypothèse scientifique ».

56 [page 114]. On doit regarder comme relativiste (peut-être même comme idéaliste) la proposition empruntée à Moleschott qu’en général les choses n’existent que les unes par rapport aux autres (voir plus loin

  1. Darstellung und Kritik der Philosophie Feuerbach’s, Leipzig, 1847.