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CHAPITRE II

Force et matière.


Histoire de l’idée d’atome. — Boyle. — Influence de la loi de gravitation de Newton et du relativisme de l’idée d’atome établi par Hobbes. — Dalton. — Richter. — Gay-Lussac. — Théorie moléculaire d’Avogadro. Berzelius. Dulong et Petit. — Mitscherlich et l’isomorphisme. La théorie des types. — Doute relatif aux théories ; distinction plus rigoureuse entre les faits et les hypothèses. — Mathématiciens et physiciens. Hypothèse d’atomes dépourvus d’étendue. — Fechner. — Objections contre les atomes dépourvus d’étendue. Idée de W. Weber sur une masse sans étendue. — Influence des nouvelles théories chimiques et de la théorie mécanique de la chaleur sur l’idée d’atome. — Essai fait par les matérialistes pour subordonner la force à la matière ; critique de cet essai. — Les molécules sont de mieux en mieux connues, les atomes deviennent de moins en moins certains. — La loi de la conservation de la force. — Influence de cette loi sur l’idée de matière. Définitions relativistes de chose, force et matière. — Opinions de Fechner et de Zœllner. Le problème de force et matière est un problème de la théorie de la connaissance.


« Le monde se compose des atomes et du vide. » Dans cette thèse s’harmonisent les systèmes matérialistes de l’antiquité et des temps modernes, quelques différences qu’ait affectées insensiblement l’idée d’atome, quelque divergentes que soient les théories sur la naissance de cet univers, si richement varié malgré la simplicité des éléments d’où il est sorti.

Un des aveux les plus naïfs du matérialisme moderne est échappé à Büchner, qui appelle les atomes d’aujourd’hui « découvertes faites par l’étude de la nature » et ceux