Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/381

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

minés que lui indique l’anatomie, vers la moelle épinière et les nerfs périphériques.

Voici en peu de mots le tableau général qui résulte de cette théorie, en tant qu’elle nous concerne ici les fibres nerveuses se ramifient en montant vers l’écorce du cerveau et se réunissent en descendant. Les régions où a lieu cette ramification sont les organes de la substance grise, et par conséquent les points de réunion des cellules ganglionnaires que traverse la substance blanche des filets conducteurs. Dans les mêmes organes, les voies conductrices s’entre-croisent d’une façon très-variée. La substance grise, qui facilité sans doute ces jonctions et ramifications, se fractionne, au point de vue de cet agencement, pour ainsi dire, en trois parties c’est en premier lieu l’écorce du cerveau, la substance grise de premier ordre ; viennent ensuite les grands noyaux à la base du cerveau comme substance grise de second ordre ; enfin la « substance grise centrale des cavités », comme troisième degré. Parallèlement, il est vrai, s’étend encore la substance grise du cervelet, qui est l’organe d’un réseau particulièrement riche et varié de voies’sensitives et motrices. Meynert en fait, pour simplifier, une quatrième classe de la substance grise ; mais cette quatrième classe ne rentre pas dans cette division ; sa place est distincte ; elle se coordonne de préférence avec les organes de deuxième ordre.

Les fibres conductrices (substance blanche) sont rangées sommairement par Meynert en deux systèmes celui d’association et celui de projection. Les fibres du premier système servent à unir différentes parties de l’écorce du cerveau ; celles du second servent aux relations de l’écorce du cerveau avec le monde extérieur, qui se projette en quelque sorte, au moyen des nerfs, dans l’écorce du cerveau. Cette idée de la projection du monde extérieur dans l’écorce du cerveau pourrait, à la vérité, être considérée comme une addition psychologique per-