Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/669

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(préférée par Lyell !) aurait eu lieu environ huit cent mille ans et l’autre seulement deux cent mille ans avant notre époque.

[Voir, en outre l’Homme fossile, par H. Le Hon, 2e éd., Bruxelles et Paris, 1868, IIe partie : Influence des lois cosmiques sur la climatologie et la géoiogie, p. 291. [Note du trad.]

8 [page 327]. Darwin : la Descendance de l’homme et la sélection sexuelle, traduit de l’anglais par J.-J. Moutinié, Paris, G. Reinwald, 1872, t. I, p. 216.

Consulter, en outre, le grand ouvrage d’Ernest Haeckel, Anthropogénie, ou Histoire de l’évolution humaine, leçons familières sur les principes de l’embryologie et de la phylogénie humaines, traduit de l’allemand sur la 2e éd. par le Dr  Letourneau, Paris, Reinwald, 1878. [Note du trad.]

9 [page 328]. Un outil tout à fait semblable fut trouvé par le professeur Fraas à Hohlenfels. « On avait arraché à la mâchoire inférieure (d’un ours) son condyle et son apophyse coronoïde, pour rendre le morceau maniable, et l’on avait confectionné un instrument qui, avec la dent canine de l’extrémité, devait remplacer une hachette de boucher. Sans doute la trouvaille d’une seule mâchoire inférieure façonnée de la sorte pourrait être regardée comme un fait insignifiant ; mais du moment qu’un nombre considérable de pièces traitées absolument de la même façon eut été trouvé, on reconnut dans cette forme un travail intentionnel. » — « Après avoir soigneusement examiné toutes les traces de coups visibles sur les os d’ours, j’achevai de me convaincre que la peuplade humaine en question avait l’habitude de désosser les chairs du gibier à l’aide de la mâchoire d’ours. » — « J’ai essayé de frapper sur des os frais avec la mâchoire d’ours qui comptait des milliers d’années, et j’ai produit, par exemple, très-aisément, en assénant des coups sur des os frais de cerf, les mêmes entailles que nous remarquons sur les os d’ours. » (Archiv für Anthropologie, V, 2, p. 184, citiert in der Vierteljahrs-Revue, I, p. 104 et suiv.)

10 [page 330]. Toutes les peuplades dont nous trouvons des traces à des époques très-reculées connaissaient-elles le feu ? Cela est, à vrai dire, douteux, attendu que, même dans les temps modernes, on a encore rencontré des peuplades sauvages qui ne connaissaient pas le feu[1]. Mais en Europe nous trouvons des traces de feu non-seulement dans les plus anciennes palafittes et dans les amas de coquilles, désignés sous le nom de « débris de cuisine » (kjoekkenmoeddinger), mais encore dans différentes cavernes, comme, par exemple, celle d’Aurignac[2], où, à

  1. Voir Lubbock, l’Homme préhistorique, trad. fr. par Ed. Barbier.
  2. Voir Lyell, l’Ancienneté de l’homme prouvée par la géologie, trad. française par M. Chaper, 2e éd. Paris, J.-B. Baillière, 1870, p. 200 et suiv. — [En outre Ed. Lartet, Nouvelles recherches sur la coexistence de l’homme et des grands mammifères fossiles réputés caractéristiques de la dernière période géologique (Annales des sciences naturelles, 4e série, t. XV, année 1861, p. 177.) L’Homme fossile en France, Paris, J.-B. Baillière, 1864, p. 190 et 196. — E. Dupont, L’Homme pendant les âges de la pierre, dans les environs de Dinant-sur-Meuse, Bruxelles, 1872. Note d’E. Cartailhac, Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’homme, t. VII, p. 207 [Note du trad.]