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SOUVENIRS POLITIQUES

adressa un mémoire à l’Administrateur du Canada dans lequel il protestait contre les accusations portées contre lui, puis il ajoutait pour sa défense :

Que M. DeBoucherville ne l’avait pas consulté avant de soumettre à la Chambre son bill des chemins de fer et le discours de son trésorier qui annonçait des nouvelles taxes. L’autorisation qu’il avait envoyée par télégramme de la Rivière Ouelle permettait simplement de mettre devant la Chambre « la question financière » ; que cette autorisation n’était pas suffisante pour permettre de présenter un bill de chemin de fer qui contenait des dispositions substituant à la judicature, le Lieutenant-Gouverneur en Conseil, comme un tribunal chargé de décider de la responsabilité des municipalités pour le paiement des sommes quelles pouvaient devoir ;

Qu’il n’avait jamais été consulté, ni au sujet des nouvelles taxes proposées, ni au sujet du bill des chemins de fer, et, quant à ce qui concerne cette dernière mesure, M. DeBoucherville était pleinement prévenu, parceque le Lieutenant-Gouverneur lui avait dit à propos de l’affaire de Montmorency à savoir qu’il avait des objections insurmontables à la substitution de l’exécutif aux tribunaux légalement établis.

Qu’il ne connaissait pas la vive opposition