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SOUVENIRS POLITIQUES

Il ajoute qu’un pont construit immédiatement en aval de la citadelle serait regardé par les autorités militaires comme une véritable obstruction que certainement celles-ci ne toléreraient pas ; qu’en outre la ligne d’accès à un pont ainsi situé, passant en plein millieu de la ville, y causerait un tort immense à la propriété, et qu’il faudrait tout de même, pour racheter par des rampes acceptables la différence de niveau entre la ligne du Pacifique Canadien et le tablier du pont, aller rejoindre cette ligne aussi loin du centre de la ville qu’on serait forcé de le faire si le pont était construit plus en amont.

Je vais maintenant faire une analyse succinte des projets étudiés par M. Hoare.

Projets de ponts au cap Diamant.

Ce sont ces projets sur lesquels l’auteur semble avoir porté plus particulièrement son attention. Il donne, pour le pont à cet endroit, l’alternative entre trois projets différents.

Dans chacun de ceux-ci, le type de l’ouvrage est le même : superstructure métallique formée de grandes poutres à consoles (système cantilever), reposant sur des piles entièrement en maçonnerie. La superstructure a, au droit des piles en rivière, une hauteur très grande au-dessus du tablier, et elle présente à sa partie inférieure une ligne sensiblement horizontale. Cette dernière disposition assure à la navigation un débouché de hauteur absolument uniforme (150 pieds au-dessus du niveau de la haute mer) sur toute la longueur des travées.

La longueur totale de l’ouvrage serait de 5, 066 pieds.

Il ne me paraît pas intéressant d’entrer ici dans les détails de ces trois projets, qui, après tout, ne diffèrent les uns des autres que sous le rapport