Page:Langevin - La Pensée et l'action, 1950.djvu/96

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Nous donnons ci-après un texte de deux ans antérieur aux « Grandes synthèses de la relativité », mais que nous avons ainsi décalé chronologiquement pour que toutes les pages relatives aux théories d'Einstein restent groupées. On trouvera déjà dans ce texte — qui est extrait d'une conférence faite à l'École Normale Supérieure, une influence très nette du marxisme. On y verra aussi apparaître le souci qui préoccupera Langevin jusqu'à la lin de sa vie, de trouver une solution matérialiste correcte, une solution matérialiste dialectique, des nouvelles contradictions qui venaient de se révéler en physique, à l'échelle de l'atome et qui devaient donner lieu à un nouveau débordement d'idéalisme de la part des savants et des philosophes réactionnaires[1].

"Plus peut-être que tout autre science, la physique se montre en ce moment particulièrement vivante. Elle présente, de ce fait des caractères assez complexes. On y rencontre des formes d'activité diverses, expérimentales et théoriques; des tendances différentes ou même divergentes s'y manifestent et donnent lieu à

  1. Ces pages sont extraites de l'Orientation actuelle dans les sciences, par Jean Perrin, Paul Langevin, Georges Urbain, Louis Lapicque, Charles Pérez et Lucien Plantefol, Paris, Alcan, 1930, pp. 29 à 62. Cet ouvrage contient un recueil de conférences organisées à l'École Normale Supérieure pendant l'année scolaire 1929-1930 pour les candidats à l'agrégation de philosophie.