Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/147

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et comme le montrent les règles de sens indiquées plus haut, diminue les moments dirigés dans le sens du champ magnétique et augmente ceux du sens opposé. Si les courants particulaires présents dans un même atome sont tels que leur moment magnétique résultant soit nul en l’absence de champ magnétique extérieur, on voit que la création de ce champ aura pour effet de donner à l’atome un moment magnétique de direction opposée à celle du champ, c’est à dire qu’il polarisera, la substance dans le sens diamagnétique. Cette explication se poursuit quantitativement et montre comment la petitesse des phénomènes diamagnétiques résulte de la petitesse des dimensions atomiques.

Le paramagnétisme. — Si les courants particulaires présents dans un atome ont un moment résultant différent de zéro, la substance composée d’un grand nombre de ces aimants moléculaires ne présente, à cause de l’agitation thermique désordonnée, aucun moment résultant, aucune aimantation d’ensemble, en l’absence d’un champ magnétique extérieur, puisque les atomes possèdent indifféremment toutes les orientations possibles. Mais quand on établit un champ, il se produit un effet qui n’intervenait pas dans le cas précédent, où le moment résultant de chaque atome était nul. Il y a maintenant une action du champ magnétique tendant à orienter dans sa direction chaque aimant moléculaire. En l’absence d’agitation thermique tous ces petits aimants se disposeraient parallèlement les