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tier de ces applications, je voudrais indiquer sur quelles bases solides, expérimentales et théoriques, repose dès maintenant la notion d’électron, fondement de la Physique nouvelle, souligner les points qui semblent demander une lumière plus complète et montrer combien vaste est la synthèse que l’on peut espérer en déduire, synthèse dont seules les grandes lignes paraissent arrêtées aujourd’hui. Sous sa forme actuelle et provisoire, cette synthèse constitue un admirable instrument de recherches, et, grâce à elle, les questions se posent dans toutes les directions. Il y a là en quelque sorte une Amérique nouvelle, où l’on respire à l’aise, qui sollicite toutes les activités et qui peut enseigner beaucoup de choses au vieux Monde.

I. — L’ÉTHER ÉLECTROMAGNÉTIQUE

1. Champs et charges. — On peut dire que l’effort génial de Faraday, de Maxwell et de Hertz a eu pour résultat de nous donner une connaissance précise des propriétés de l’éther électromagnétique et lumineux, du milieu homogène et vide de matière dont l’état se trouve entièrement défini, au phénomène près de la gravitation, quand nous connaissons en chacun de ses points la direction et la grandeur des deux champs électrique et magnétique. J’insiste dès maintenant sur la possibilité d’atteindre ces notions, ainsi que la notion connexe de charge électrique, indépendamment de toute dynamique,