Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/165

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Malheureusement l’accord entre l’expérience et et la théorie cesse quand on passe aux courtes longueurs d’ondé on plus exactement aux petites valeurs du produit lambda*T, de la longueur d’onde par la température. En effet, en appliquant des méthodes de mécanique statistique plus générales que celle fondée sur l’examen de l’émission et de l’absorption par des électrons libres, on a pu démontrer que la théorie électromagnétique, jointe à l’hypothèse des électrons sous la forme de LORENTZ, prévoit pour toutes les longueurs d’ondes la densité de rayonnement donnée par la formule (5). Ce résultat est en contradiction évidente avec les faits. D’abord il prévoit une densité d’énergie dans le spectre constamment croissante vers les courtes longueurs d’onde, et de plus, en l’étendant à toutes les longueurs d’onde depuis l’infini jusqu’à zéro, on prévoit pour le spectre entier une densité infinie d’énergie du rayonnement thermique à toute température. L’expérience montre au contraire que la densité d’énergie dans le spectre passe par un maximum pour une longueur d’onde inversement proportionnelle à la température absolue d’après la loi de WIEN, et nous savons bien que l’énergie totale du rayonnement à l’intérieur d’une enceinte en équilibre thermique est finie. Ces difficultés, que PLANCK a tenté de résoudre par l’introduction des quanta d’énergie, et sur lesquelles M. BAUER reviendra dans une prochaine conférence, semblent bien montrer que nous ignorons encore les lois véritables qui régissent le