Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/195

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ns des intervalles déterminés de température, mais brusquement variables quand on passe d’un de ces intervalles à un autre, montrant qu’au passage la substance subit un changement d’état qui modifie son moment magnétique moléculaire. Les valeurs prises successivement par cette quantité sont entre elles comme les nombres entiers 4, 5, 6, 8 et 10 (exactement, 4, 4, 88, 6, 05, 7, 96 et et 10, 06). Le moment moléculaire de la magnétite augmente avec la température, mais de manière discontinue et par multiples entiers d’une même quantité. Une relation simple du même genre existe entre les moments magnétiques moléculaires du fer et du nickel, déduits, comme nous l’avons vu, de l’aimantation à saturation au voisinage du zéro absolu. Les nombres obtenus, 12 410 pour le fer et 3 381 pour le nickel, sont entre eux exactement comme 11 et 3, c’est à dire multiples entiers d’un magnéton-gramme égal à 1 123, 5. L’application de la formule (6) à un grand nombre de sels paramagnétiques a été rendue possible par les déterminations de M. PASCAL sur les solutions.de ces sels. Le coefficient d’aimantation de la substance dissoute est obtenu par l’additivité des propriétés magnétiques de cette substance et du dissolvant, diamagnétique dans le cas de l’eau. Les valeurs absolues sont obtenues en admettant pour l’eau la susceptibilité diamagnétique — 0, 75 X 10^(-6) qui représente les moyennes des valeurs obtenues jusqu’ici par les divers expérimentateurs. Les résultats calculés, en admettant pour le magnéton la valeur 1123, 5 sont représentés sur le tableau.