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qui sert de support fixe aux axes par rapport auxquels le principe de l’inertie est applicable, et dont la Mécanique ordinaire se borne à affirmer l’existence en disant : il existe un système d’axes, déterminé à une translation uniforme près, par rapport auquel le principe de Galilée se vérifie exactement.

2. Le mouvement absolu. — Si nous pouvons, au point de vue actuel, concevoir l’éther comme supportant ces axes de Galilée, il n’en résulte pas nécessairement que les phénomènes électromagnétiques nous permettent d’atteindre le mouvement absolu. Il semble bien, au contraire, que des expériences statiques effectuées dans un système matériel par un observateur entraîné avec ne lui permettent pas, quelle que soit la précision des mesures électromagnétiques ou optiques, de mettre en évidence le mouvement d’entraînement du système par rapport à l’éther si ce mouvement est une translation. M. Larmor et, plus complètement, M. Lorentz ont démontré que, s’il n’existe dans le système entraîné que des actions d’origine électromagnétique, il est possible d’établir de manière complète une correspondance statique (relative à des positions d’équilibre ou à des franges noires en optique) entre le système en mouvement et un système fixe par rapport à l’éther, au moyen d’un changement de variables qui conserve aux équations électromagnétiques par rapport aux axes mobiles la forme exacte qu’elles possèdent pour un système fixe. Les deux