Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/359

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Newton admit qu’il y a proportionnalité entre la force agissant sur un corps et le changement de vitesse qu’elle lui communique, par unité de temps, ou accélération ; le quotient constant de ces deux grandeurs lui servit à définir la masse du corps. Il résulte nécessairement de la loi fondamentale admise par Newton (indépendance des effets des forces et du mouvement antérieurement acquis), que l’accélération est toujours dirigée suivant la force qui la produit, quelle que soit sa direction par rapport à la vitesse acquise, qu’elle soit longitudinale (accélération tangentielle), transversale (accélération normale) ou oblique à la trajectoire.


2. La masse, capacité d’impulsion. — À chaque portion de matière, à chaque point matériel en mouvement, on peut faire correspondre une grandeur dirigée, son impulsion G, nulle au repos et dont, par définition, la variation par unité de temps est donnée en grandeur et direction par la force résultante qui agit sur cette portion de matière. Autrement dit, l’impulsion communiquée par une force f pendant le temps dt étant définie, en grandeur et direction, par le produit fdt, l’impulsion d’un corps est par définition la somme géométrique des impulsions élémentaires qui lui ont été communiquées à partir du repos par les différentes forces exercées sur lui.

Pour un système de corps, susceptibles en général d’agir les uns sur les autres, l’impulsion totale est définie comme somme géométrique des impulsions individuelles. Il résulte du principe d’égalité