Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/375

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force du champ électrique, qui restent radiales à des distances de la sphère suffisamment grandes par rapport à son rayon, cessent d’être distribuées uniformément autour d’elle et tendent à s’accumuler, comme J.-J. Thomson l’a montré le premier, dans le voisinage du plan équatorial perpendiculaire à la direction de la vitesse : ces lignes de force attachées au corps électrisé mobile tendent, aux grandes vitesses, à se placer transversalement par rapport à la direction du mouvement et y arriveraient complètement si v pouvait atteindre la vitesse de la lumière, si l’énergie du champ électromagnétique correspondant à cette configuration limite ne devenait infinie. La vitesse de la lumière représente ainsi une limite supérieure de la vitesse que peut prendre un corps électrisé, limite pour laquelle l’énergie cinétique définie comme

,


devient infinie. Cette énergie cinétique augmente donc plus vite que ne l’indique la formule (3) et cesse d’être proportionnelle au carré de la vitesse, quand celle-ci devient du même ordre que la vitesse de la lumière. Nous reviendrons plus loin sur la forme exacte de son expression.


8. La force de Lorentz. — De même qu’un corps électrisé en mouvement produit un champ magnétique et peut agir sur un aimant au voisinage duquel il passe (expérience de Rowland), il est également soumis de la part de celui-ci à une réaction déterminée par l’intensité du champ magnétique produit