Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/56

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par des images matérielles son déplacement par rapport à l’éther, il semble nécessaire d’admettre dans sa structure autre chose que sa charge électrique ; il faut une action qui maintienne l’unité de l’électron et empêche sa charge de se disperser sous la répulsion mutuelle des éléments qui la constituent. La forme de l’électron est déterminée par quelque liaison qui en assure la stabilité : la condition d’incompressibilité du milieu étant insuffisante, puisque la forme sphérique ne correspondrait qu’à un équilibre instable pour un corps électrisé de volume donné dans lequel rien ne s’opposerait à la déformation. Cette liaison, qui tient à quelque propriété fondamentale du milieu, déterminant la charge prise par des électrons tous identiques à ce point de vue, est peut-être en connexion étroite avec le troisième mode d’activité de l’éther, une troisième forme de l’énergie, la forme gravitation, dont notre principe d’intégrale stationnaire devrait tenir compte par l’introduction de termes s’ajoutant à l’énergie électrostatique, niais infiniment moins grands qu’elle.

8. La gravitation. — La gravitation, en effet, s’obstine à rester en dehors de notre synthèse électromagnétique ; non seulement les actions newtoniennes ne paraissent pas se propager avec la vitesse ordinaire des perturbations, celle de la lumière, mais encore il semble difficile de faire sortir de l’Électromagnétisme, sans en détruire les bases les