Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/80

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nulle et d’énorme self-induction auxquels toutes les lois ordinaires de l’induction sont applicables.

XI. — CONCLUSION

La perspective rapide que je viens d’esquisser est pleine de promesses, et je crois que rarement, dans l’histoire de la Physique, on eut occasion de pouvoir regarder si loin derrière soi et si loin devant soi. L’importance relative des diverses portions de ce domaine immense et à peine exploré, apparaît différente aujourd’hui de ce qu’elle était au siècle précédent ; du point de vue nouveau, les divers plans s’agencent dans un ordre nouveau. Les notions électriques, aperçues les dernières, paraissent aujourd’hui dominer tout l’ensemble, comme la place de choix où l’explorateur sent qu’il doit fonder la ville pour s’avancer ensuite vers des pays nouveaux. Les phénomènes mécaniques, les plus évidents de tous ceux dont ]a matière est le siège, ont tout d’abord sollicité l’attention de nos ancêtres et les ont amenés à concevoir les notions de masse et de force, lui ont paru longtemps les plus fondamentales, celles à quoi toutes les autres devaient se ramener. A mesure qu’augmentaient les moyens d’investigation, que des faits plus cachés se laissaient découvrir, on a cru longtemps pouvoir les réduire aux anciens, pouvoir trouver partout une explication d’origine mécanique.