Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/93

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de l’éther telles que MAXWELL et HERTZ les ont établies en poursuivant le développement des idées de FARADAY sur la transmission des actions électromagnétiques à distance. Après que FARADAY eut appelé l’attention sur le rôle essentiel joué par le milieu, MAXWELL, en poursuivant l’analyse, fut conduit à prévoir que les actions électromagnétiques devaient se transmettre avec la vitesse de la lumière, et HERTZ en put donner la vérification expérimentale. Ce fut le point de départ de la théorie électromagnétique de lumière, établie aujourd’hui sans aucun doute possible. Mais des difficultés subsistaient, surtout en ce qui concerne la différence entre les milieux matériels et le vide. Les lois relatives au vide, à l’éther, étaient simples : toujours identique à lui-même, ce milieu était caractérisé par une seule vitesse de propagation V égale à 300 000 kilomètres par seconde. Les propriétés de la matière se montraient beaucoup plus complexes : dans le cas le plus simple, celui des milieux isolants et, par là même, transparents, non seulement ces milieux différaient les uns des autres et du vide, mais encore dans chacun d’eux, la vitesse de propagation était mal définie. Dans un même milieu, cette vitesse variait avec la nature de la perturbation, avec la fréquence, s’il s’agissait d’une onde périodique ; la théorie de MAXWELL était impuissante à expliquer cette dispersion qui constituait une différence essentielle entre la matière et l’éther. Ces difficultés, et aussi le désir de rendre compte es