Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/95

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magnétique H, ou, ce qui revient au même, par les inductions correspondantes, l’induction électrique K(0)*h et l’induction magnétique mu(0)*H, K(0) et mu(0) étant deux constantes, pouvoir inducteur spécifique et perméabilité du vide, dont les valeurs numériques dépendent du choix des unités. Chacune des deux modifications électrique et magnétique implique une localisation d’énergie dans le milieu avec une densité proportionnelle au carré du champ correspondant ; il y a en chaque point de l’éther, par unité de volume, superposition d’une énergie électrique K(0)*(h^2)/(8*mu) et d’une énergie magnétique mu(0)*(H^2)/(8*Pi). Chacun des deux champs peut varier d’un point à l’autre et en un même point d’un moment à l’autre. La matière se composera pour nous de régions de l’espace occupées par les atonies, dans lesquelles peuvent exister comme dans le vide des champs et des énergies électriques et magnétiques, mais où se trouvent en même temps des charges électriques sous forme de grains mobiles par rapport à l’éther, de très petite étendue pour les grains négatifs ou corpuscules et de dimensions moins bien connues pour les positifs. Le champ magnétique ou son induction sont distribués de telle manière que toujours et partout leur flux sortant d’une surface fermée quelconque est nul : ceci correspond à l’absence complète de fluides magnétiques, dans le vide comme dans la matière. Le champ magnétique est toujours distribué en lignes de force fermées sur elles-mêmes, qui