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LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ

parce que la première des relations (15) doit être remplacée par une autre déduite de la déviation des rayons sous l’action d’un champ électrique perpendiculaire à leur direction. Cette dernière mesure est moins facile que celle d’une différence de potentiel. Néanmoins, au degré de précision des mesures, les formules de la nouvelle dynamique représentent encore exactement les faits et correspondent, pour les rayons les plus rapides étudiés, à une valeur de la masse décuple de la masse initiale.

18. La structure des raies de l’hydrogène. — Une confirmation au moins aussi remarquable et tout à fait imprévue a été apportée en 1916 par M. Sommerfeld.

On sait que, grâce à l’application de la théorie des quanta aux mouvements des électrons intérieurs aux atomes, des progrès considérables ont pu être faits dans l’interprétation et dans la prévision des séries de raies dans le spectre d’émission des éléments. En particulier, le modèle proposé par M. Bohr pour l’atome d’hydrogène (un seul électron négatif tournant autour d’un noyau central positif) donne exactement la série de Balmer.

Lorsque, au lieu de supposer, comme l’avait fait M. Bohr, que l’électron décrit des orbites circulaires, on admet avec M. Sommerfeld la possibilité d’orbites elliptiques et qu’on leur applique les procédés récents qui ont permis d’étendre la théorie des quanta à de semblables problèmes, on retrouve toujours cette même série de Balmer avec une fréquence bien définie pour chaque raie.

Or, l’expérience montre que les raies de la série de Balmer ont une structure, très fine à la vérité. Chaque raie possède un certain nombre de composantes très rapprochées dont deux particulièrement intenses et leur intervalle a pu être mesuré par les