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Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/475

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querelles comme il s’en éleva plusieurs au XIIIe siècle entre les écoliers. Déjà, en 1218, l’official de Paris avait dû sévir contre ceux « qui recouraient à la force des armes, blessaient et tuaient jour et nuit d’autres écoliers, enlevaient des femmes », etc. Les disputes provenaient souvent de la rivalité des nations entre lesquelles se répartissaient les écoliers, nation de France, de Picardie, de Normandie, d’Angleterre. Celle de France, plus nombreuse que toutes les autres, demandait à être représentée par trois examinateurs au lieu d’un dans le jury de la maîtrise ès arts. Il est difficile de dire à laquelle de ces querelles se rapporte le Dit de l’Université de Paris. Rutebeuf y donne les plus sages conseils : pourquoi quitter son pays pour venir étudier à Paris, si on y perd la raison au lieu d’apprendre la sagesse ? Il parle avec émotion des pauvres parents qui se privent de tout pour envoyer leur fils à l’Université, et dont les économies servent à payer mille folies[1].

[Illustration : Sceau de l’Université de Paris.]

  1. [M. L. Clédat a cru devoir rajeunir la forme des vers de Rutebeuf qu’il cite.]