statuaire, à cette époque, sont très peu colorés, presque blancs, et redessinés par des traits brun rouge.
Le XIIIe siècle ne fit que continuer cette tradition. La statuaire et l’ornementation des portails de Notre-Dame de Paris, des cathédrales de Senlis, d’Amiens, de Reims, des porches latéraux de Notre-Dame de Chartres, étaient peintes et dorées. Les artistes qui ont fait les admirables vitraux de ce temps avaient une connaissance trop parfaite de l’harmonie des couleurs pour ne pas appliquer cette connaissance à la coloration de la sculpture, sans lui rien enlever, chose difficile, de sa gravité monumentale[1].
D’après E. VIOLLET-LE-DUC, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, A. Morel, Paris, 1875, in-8º, t. VIII, au mot « Sculpture ».
- ↑ [Comparez L. Courajod, La polychromie dans la statuaire du moyen âge, Paris, 1888, in-8º, et les nombreux travaux du même auteur sur l’histoire de la sculpture française, pleins de vues originales.]