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cxiii
le coronement looïs à l’étranger

allusion à la fameuse blessure qui valut à Guillaume le surnom de au Court Nez. L’absence de ce dernier détail nous est expliquée par la chronique française du manuscrit B. N. fr. 5003 déjà citée : « Guillaume d’Orange avoit eu le bout du nés coupé a la iiie bataille ou il fut devant Nerbonne. Si l’applerent plusieurs Guillaume au court nés. »


IV. — LE CORONEMENT LOOÏS À L’ÉTRANGER


À l’étranger, notre chanson ne semble pas avoir été bien répandue. On crut d’abord que Ulrich von dem Türlin l’avait connue, mais il est aujourd’hui démontré que le passage de l’Arabellens Entführung sur lequel on appuyait cette assertion a été inspiré par les quelques vers que j’ai cités plus haut de la chanson d’Aliscans, traduite dans le Willehalm de Wolfram d’Eschenbach[1].

Les traductions scandinaves de nos vieux poèmes ne font aucune mention du Coronement Looïs.

En Italie, deux textes, l’un du xive siècle, l’autre de la fin du xve, se rapportent à notre chanson.

Le premier est un passage des Nerbonesi.

Les Nerbonesi[2] racontent le couronnement de

  1. Voyez Romania II. p. iii, l’article de M. Suchier.
  2. Le Storie Nerbonesi, romanzo cavalleresco del secolo xiv,