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lxxxii
introduction

Plus hautement ne la poi marier,
Ne jou ne sai en nul sens esgarder
Ou tu [peüsses mellor feme trover]. »[1]

Enfin, elle parle de la blessure qui a valu à Guillaume son surnom de au Court-Nez, mais elle confond le géant Corsolt, tué par Guillaume sous les murs de Rome, avec le géant Isoré, tué par le même sous Paris :

Dame Guibors l’esgarde apertement,
Voit sor le nés la boce aparissant
Ke li ot fait Isorés de Monbrant,
Trés devant Rome, en la bataille grant ;
Li quens l’ocist si kel virent .vii.e[2]

J’ai eu déjà occasion, à propos du nom d’Arneïs, de signaler les vers suivants du Moniage Guillaume :

« Por l’amor Deu, ja vos corona il
A vive force, voiant voz anemis,
Quant il voloient coroner Hernaïs.
Li gentix hom sor vo chief la rasist,
N’i ot si cointe qui l’en contredeïst.
A son pooir t’a volentiers servi,
Si t’a aidié t’anor a maintenir ;
Se il ne fust, ja ne fussiez serviz[3]. »

Un passage d’Anseïs fils de Gerbert est curieux, il attribue le rôle de Guillaume à Hardré :

Che dist Gautiers : « Entendés, sire roys ;
Hardrés li vieus, ki mest encontre Artois,

  1. Éd. Guessard et Montaiglon, p. 94.
  2. Ibid., p. 123.
  3. Mon. Guillaume ; ms. B. N. fr. 774, f° 217.