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lxxxiv
introduction

mais contrairement au Coronement Loeys[1]. »

Outre ces allusions et ces témoignages, d’autres poèmes semblent offrir une imitation du nôtre. La chanson d’Ogier de Danemarche, de Raimbert de Paris, raconte « la délivrance de Rome de la domination sarrasine par suite d’un combat singulier d’un champion carlovingien..... Là, non seulement le nom du Sarrasin Corsolt ou Corsubles revient, mais ce qui est beaucoup plus curieux, c’est qu’on a rattaché à la gloire d’Ogier le souvenir de la trahison d’Alori, complètement perdue dans les chansons de Guillaume d’Aquitaine. Il pourrait bien y avoir quelque obscure connexité entre les deux branches de ces poèmes[2]. »

Enfin le roman de Huon de Bordeaux débute, comme le Coronement Looïs, par le récit de la dernière assemblée que tint l’empereur pour le choix de son successeur. Mais ici le fils de Charles est Charlot.

  1. G. Paris, Romania, II, 111.
  2. Jonckbloet, G. d’Or. II, 110. Cf. Ogier de Danemarche, publié par Barrois, Paris, Techener, 1842 ; Les Enfances Ogier, d’Adenès le Roi, publié par Scheler, Bruxelles, 1874.

    Le Siège de Barbastre résume aussi, en 14 vers, le couronnement de Louis à Aix par Guillaume, mais ne parle pas d’Hernaut. Louis n’osant prendre la couronne, à cause des recommandations de son père, Guillaume la lui pose sur la tête (Ms. B. N. fr. 1448. f° 135 r°).

    M. L. Gautier s’est trompé en signalant comme empruntée au Coronement Looïs une laisse intercalée dans le Roman de la Violette. C’est une laisse d’Aliscans : « Grant fu la noise en la salle a Loon » (Aliscans, éd. Guessard et Montaiglon, p. 93, v. 3036-3059. — Rom. de la Violette, éd. Fr. Michel, p. 73).