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INSTRUMENTS DE BIBLIOGRAPHIE HISTORIQUE.

1° grandes collections d’ensemble ; 2° livres de formules ; 3° lettres ; 4° documents relatifs aux croisades. — Partie II. Recueils de documents classés par pays : Allemagne[1] (t. I, p. 47-574) ; France (t. Il, p. 1-185) ; Italie (p. 180-282) ; Ibérie (p. 285-294) ; Grande-Bretagne (p. 295-367) ; Pays Scandinaves (p. 368-383) ; Pays Slaves (p. 384-396) ; Hongrie (p. 397-402) ; Grèce (p. 403-405) ; Orient (p. 406-408). Sous le nom de chaque pays, l’auteur a disposé ainsi les matériaux : 1° recueils généraux de documents manuscrits ou imprimés ; 2° recueils particuliers de documents imprimés ; 3° diplômes royaux, lois et lettres (ordre chronologique) ; 4° histoire locale d’après l’ordre alphabétique des noms de lieu : provinces, villes, abbayes, etc., et des noms d’homme. Sous chaque nom de lieu sont indiqués, d’abord les sources manuscrites (cartulaires, inventaires d’archives, etc.), ensuite les imprimés.

L’idée de réunir, en deux volumes, l’indication sommaire des « recueils » manuscrits ou imprimés de pièces d’archives du moyen âge (500-1500 apr. J.-C), relatives aux lieux, aux institutions et (incidemment) aux personnages historiques de l’Europe entière, n’était pas heureuse. Dans cet immense domaine, M. Œsterley a du choisir et il a choisi arbitrairement. « Beaucoup d’histoires locales ou individuelles, dit-il, contiennent des documents, soit disséminés dans le texte, soit groupés en appendice à la fin des volumes ; j’en ai mentionné un certain nombre… » D’autre part, il y avait des chances pour qu’une telle compilation, nécessairement incomplète, fût en même temps inexacte ; les inexactitudes (noms estropiés, etc.) y fourmillent en effet, particulièrement choquantes, pour nous, dans les maigres nomenclatures qui concernent les documents étrangers à l’histoire de l’Allemagne. Comme tous les ouvrages bibliographiques qui supposent une polymathie très étendue, le Wegweiser est superficiel et ne satisfait aucun des spécialistes qui le consultent.

113. — Dans la première partie du Wegweiser d’Œsterley sont, avons-nous dit, énumérés en quelques pages les « recueils » im-

  1. L’Allemagne comprend, pour H. Œsterley, non seulement l’Autriche et la Suisse allemandes, mais la Suisse romande, les Pays-Bas et une grande partie de la France actuelle.