127. — Cette expression a déjà été définie (§ 103). Quelque embarras résulte sans doute, au premier abord, de ce que le mot « littérature » s’entend, en français, stricto sensu, de certaines œuvres seulement, plus particulièrement qualifiées de « littéraires », sans compter qu’il a en allemand (et par extension dans le français des érudits) le sens de « bibliographie ». Mais il est entendu que nous désignons par « littérature » tout ce qui a été écrit, à l’exception des documents qui ont le caractère de « pièces d’archives » ; les œuvres « littéraires » (au sens strict) font naturellement partie de cet ensemble : elles ne le constituent pas tout entier.
128. — La littérature, ainsi entendue, est bibliographiée dans les Bibliographies universelles et nationales dont il a été traité plus haut (Livre Ier, ch. i et ii). Mais elle l’est aussi, surtout pour les époques anciennes, dans des répertoires d’un autre genre, d’un caractère plus scientifique, les « Bibliothèques d’histoire littéraire » [1]. Les bibliographes, compilateurs de « Bibliothèques d’histoire littéraire », s’attachent à énumérer tous les écrivains qui ont certains traits communs, en mentionnant les éditions et, s’il y a lieu, les exemplaires manuscrits de leurs œuvres, les traductions, les commentaires et les dissertations critiques dont ces œuvres ont été l’objet (cf. § 110).
On peut imaginer beaucoup de cadres différents pour des « Bibliothèques » ainsi conçues ; et toutes les variétés possibles, plus ou moins utiles ou rationnelles, sont effectivement représentées dans l’outillage moderne de la Bibliographie. Énumérons les principales.
129. — Ce sont les dictionnaires d’auteurs célèbres de toutes les littératures ou de plusieurs littératures. Il n’y a pas lieu d’insister :
- ↑ Le mot « Bibliothèque » s’emploie pour désigner des ouvrages de plusieurs espèces bien différentes : notamment des répertoires bibliographiques d’histoire littéraire et des recueils de documents. Nous l’employons ici dans le premier sens.