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DE S. LAZARE DE VENISE

me imprimé en plus de trente langues, et qui contient les prières de S.t Nersès. Enfin on y parcourt le registre, où chacun écrit son nom ; c’est un curieux recueil d’autographes, où l’on voit à côté des signatures des empereurs et des rois les noms de voyageurs moins illustres. Chaque feuillet contient un mot, une phrase, un distique ; et depuis le plus modeste visiteur jusqu’au plus grand monarque chacun a laissé tomber une pensée ou un souvenir. Lord Byron signa ce registre un des premiers et après lui, on peut lire les noms des empereurs et des impératrices d’Autriche, des princes de l’Occident, des généraux, dont les noms ont retenti en Europe et des écrivains célèbres, dont la plume élégante s’est plu à chanter Venise la belle, avec ses palais de fées et ses gondoles mystérieuses.

Il est rare, qu’en visitant le couvent en été, on y rencontre beaucoup de Pères, la plus notable partie d’entre eux est absente : les uns remplissent des missions à Constantinople, en Asie et en France, où le monastère possède un collége à Paris ; les autres vont goûter un peu de repos en terre-ferme, à Fiesso, campagne près de Padoue.

Les deux colléges, que les Mékhitaristes pos-